Alors que le gouvernement martèle une promesse de « stabilité » pour les factures d’électricité en 2026, la réalité est bien plus brutale : la fin d’un mécanisme protecteur au 1er janvier 2026 va exposer des millions de foyers à une hausse inévitable. Cette augmentation n’est pas une simple fluctuation du marché, mais l’aboutissement d’années de décisions politiques qui ont méthodiquement saboté notre souveraineté énergétique. Plongeons au cœur de ce scandale pour comprendre pourquoi votre facture d’électricité va encore grimper.
La fin de l’Arenh : un choc programmé pour votre facture d’électricité
Depuis plus d’une décennie, le dispositif Arenh agissait comme un amortisseur, bien qu’imparfait, sur le prix de l’électricité. Il forçait EDF à vendre une partie de sa production nucléaire à un tarif avantageux à ses concurrents. Ce système, imposé au nom de la concurrence européenne, a profondément affaibli l’opérateur historique, amputant ses capacités d’investissement et accélérant la dégradation de notre parc nucléaire, un pilier de notre indépendance énergétique.
La fin de ce mécanisme le 31 décembre 2025 est un tournant majeur et douloureux. Comme le confie Sophie Dubois, 45 ans, comptable à Lyon : « Je ne comprends plus rien ! On nous parle d’énergie nucléaire française, mais ma facture d’électricité explose. C’est un sentiment profond d’injustice, comme si on nous volait notre propre richesse. » À partir de 2026, l’intégralité de notre électricité nucléaire, une énergie au coût de production stable, sera soumise aux vents violents de la spéculation des marchés. C’est la fin d’une protection structurelle pour les ménages français.
Un héritage énergétique sacrifié sur l’autel de la concurrence
L’Arenh a été présenté comme un outil pour dynamiser le marché, mais il a surtout servi de perfusion à des fournisseurs alternatifs sans outil de production propre, tout en fragilisant le producteur historique d’électricité. Cette situation a créé une dépendance structurelle et une illusion de concurrence, dont les Français paient aujourd’hui le prix fort.
L’impact direct sur votre budget énergie
Sans ce prix cassé, l’ensemble du marché de l’électricité va se réaligner sur des coûts bien plus élevés. Les fournisseurs qui achetaient cette énergie bon marché devront se tourner vers le marché de gros, où les prix sont volatils et imprévisibles. Cette instabilité se répercutera mécaniquement et brutalement sur chaque facture d’électricité du pays.
Le nouveau mécanisme VNU : une protection en trompe-l’œil
Pour masquer ce choc tarifaire annoncé, l’État a mis en place un nouveau dispositif, le Versement nucléaire universel (VNU). Sur le papier, il est vendu comme un « garde-fou » contre l’explosion des prix. En réalité, son fonctionnement complexe et ses seuils de déclenchement le rendent presque inopérant pour le consommateur moyen.
Un fonctionnement technocratique et opaque
Le principe du VNU est de prélever une partie des revenus d’EDF si le prix moyen de l’électricité sur le marché dépasse un certain seuil, fixé à 78 € le MWh. Ces sommes seraient ensuite « redistribuées » aux consommateurs. Mais cette usine à gaz technocratique est totalement illisible et son efficacité, plus qu’incertaine.
Le mécanisme ne protège en rien contre une hausse significative des prix tant qu’ils restent sous ce fameux seuil de 78 €/MWh. C’est une protection contre l’incendie qui ne se déclenche que lorsque la maison a déjà brûlé.
Pourquoi le VNU ne protégera pas votre portefeuille en 2026
Le piège est là : la Commission de régulation de l’énergie (CRE) elle-même anticipe un prix moyen de l’électricité autour de 66 € le MWh pour 2026. À ce niveau, le VNU ne s’active pas. Résultat : aucune redistribution, aucune protection. Les Français subiront la hausse de leur électricité sans aucun filet de sécurité, alors même que le prix de 66 €/MWh est déjà bien supérieur aux coûts de production historiques du nucléaire français.
L’écart entre le discours rassurant du gouvernement et la réalité technique de ce mécanisme est abyssal. Le VNU ressemble davantage à un outil de communication qu’à une véritable mesure de protection du pouvoir d’achat face à la flambée de l’énergie.
| Caractéristique | Mécanisme Arenh (jusqu’en 2025) | Mécanisme VNU (dès 2026) | Impact réel pour le consommateur |
|---|---|---|---|
| Principe | Vente d’une partie de l’électricité nucléaire à prix fixe et bas | Taxation des revenus d’EDF si le prix de marché dépasse un seuil élevé | Perte d’un prix de base stable |
| Prix de référence | Prix régulé fixe (42 €/MWh) | Seuil de déclenchement à 78 €/MWh | Exposition à toute hausse sous 78 €/MWh |
| Protection | Structurelle et permanente | Conditionnelle et incertaine | Protection quasi inexistante en 2026 |
| Dépendance au marché | Partielle | Totale | Facture d’électricité 100% volatile |
Une dépendance totale au marché : la recette d’une facture explosive
Avec la disparition de l’Arenh, le prix de l’électricité en France ne sera plus qu’un simple reflet des marchés de gros européens. C’est la fin d’une exception française qui nous a longtemps protégés, et le début d’une ère d’instabilité et de factures imprévisibles.
Quand votre facture d’électricité devient un produit spéculatif
Chaque tension géopolitique, chaque aléa climatique, chaque défaillance de production en Europe pourra désormais faire flamber votre facture d’électricité du jour au lendemain. Un MWh qui se négocie aujourd’hui pourrait facilement bondir sans avertissement, transformant une dépense essentielle en un produit financier soumis à la spéculation.
Cette exposition totale est le résultat direct d’un sabotage en règle de notre atout stratégique. La France, avec son parc nucléaire, avait les moyens de produire une électricité abondante et pilotable, nous mettant à l’abri de ces chocs.
Le grand paradoxe du nucléaire français
Comment en sommes-nous arrivés là ? Des années de fermetures de réacteurs pour des raisons idéologiques, des retards accumulés dans la maintenance et une soumission dogmatique aux règles européennes ont méthodiquement détruit cet avantage compétitif. L’énergie nucléaire, qui devait garantir notre souveraineté, est devenue une variable d’ajustement.
Nous avons nous-mêmes créé les conditions de cette crise de l’électricité, et ce sont aujourd’hui les ménages qui en paient le lourd tribut.
Payer plus cher : la double peine infligée aux Français
Le constat est brutal : non seulement les Français vont payer leur électricité plus cher à cause des erreurs passées, mais on leur demande aussi de financer les réparations futures. C’est une double peine qui s’abat sur chaque foyer.
Des hausses à deux chiffres en perspective
Les associations de consommateurs tirent la sonnette d’alarme et évoquent un « choc tarifaire différé », avec des augmentations à deux chiffres possibles dès 2026 pour les abonnements les plus courants. Le discours officiel sur une « fatalité extérieure » ne tient pas : cette situation est le fruit de choix politiques internes.
Le gouvernement a affaibli notre opérateur historique, renoncé à une stratégie énergétique souveraine et nous a livrés pieds et poings liés aux marchés. Le prix élevé de l’électricité n’est pas un accident, c’est une conséquence.
Financer l’avenir en payant les erreurs du passé
Le paradoxe atteint son comble. On nous explique que ces hausses sont nécessaires pour financer les futurs investissements dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Autrement dit, les citoyens doivent payer davantage pour reconstruire ce que des décennies de décisions politiques ont détruit.
La promesse de stabilité des prix de l’électricité pour 2026 et 2027 cache une réalité bien plus sombre : une énergie plus chère, plus instable et moins maîtrisée. Un héritage bradé dont nous commençons à peine à mesurer le coût réel.
Pourquoi le prix de l’électricité va-t-il augmenter en 2026 si le gouvernement promet la stabilité ?
La promesse de stabilité est un effet d’annonce. En réalité, la fin du mécanisme Arenh le 31 décembre 2025 supprime le principal amortisseur qui maintenait une partie du prix de l’électricité à un niveau bas. Dès 2026, 100% du prix sera indexé sur les marchés de gros, beaucoup plus volatils et élevés, entraînant une hausse mécanique des factures.
Qu’est-ce que l’Arenh et pourquoi sa fin est-elle un problème ?
L’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) obligeait EDF à vendre une partie de son électricité nucléaire à un prix fixe et bas (42 €/MWh) à ses concurrents. Sa disparition signifie que cette source d’énergie bon marché n’existera plus, forçant tous les fournisseurs à s’approvisionner sur le marché, où les prix sont nettement plus élevés.
Le nouveau mécanisme VNU va-t-il vraiment protéger ma facture ?
Très peu probable en 2026. Le Versement nucléaire universel (VNU) ne se déclenche que si le prix moyen du MWh dépasse 78 €. Or, les prévisions actuelles pour 2026 sont autour de 66 €/MWh. À ce niveau, le mécanisme reste inactif et n’offre donc aucune protection concrète contre la hausse des factures.
La France est-elle encore souveraine sur son électricité ?
La souveraineté énergétique de la France a été fortement érodée. Bien que nous produisions notre électricité, notamment nucléaire, sa tarification est désormais entièrement dépendante des marchés de gros européens. Des décisions politiques passées, comme l’ouverture à la concurrence et l’affaiblissement d’EDF, ont limité la capacité de l’État à maîtriser les prix pour le consommateur final.









